Algérie : une touriste suisse assassinée au couteau à la terrasse d’un café au cri de "Allah Akbar"
Le ministère suisse des Affaires étrangères a annoncé l’assassinat d’une ressortissante suisse le 11 octobre 2024 en Algérie. Pour l’heure, les autorités algériennes n’ont pas confirmé que le suspect faisait partie d’une organisation terroriste. Aujourd’hui, le terrorisme en Algérie est qualifié de "résiduel" par les autorités, la présence d’Al-Quaïda y ayant considérablement reculé depuis les années 1990 et l’État Islamique n’y maîtrisant aucun territoire.
Le ministère suisse des Affaires étrangères a annoncé l’assassinat d’une ressortissante suisse le 11 octobre 2024 à Djanet, dans le sud-est de l’Algérie. Confirmée par le gouvernement suisse auprès du Figaro, l’information a été révélée ce mardi 22 octobre 2024.
Selon les témoins présents interrogés par le média français, la victime se trouvait à la terrasse d’un café lorsqu’un homme s’est saisi d’elle et lui a tranché la gorge à l’arme blanche en criant "Allah Akbar". Toujours selon les sources du Figaro, le principal suspect du meurtre aurait été interpellé par les témoins alors qu’il prenait la fuite.
Terrorisme "résiduel" en Algérie
Il est d’autant plus difficile de déterminer si le meurtre est le résultat d’une opération menée par un groupe terroriste que la présence en Algérie de l’Etat Islamique (EI) et d’Al-Quaïda au Mahgreb Islamique (AQMI) est difficile à circonscrire. Selon des sources sécuritaires algériennes interrogées par le Figaro, il ne resterait à l’heure actuelle qu’une centaine de membres du terrorisme islamiste dans le maquis algérien, contre 37 000 en 1992.
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Pour ce qui est d’AQMI, le groupe était en 2020 dans un état de lente agonie, précipitée en décembre de la même année par un raid de l’armée algérienne, qui a anéanti son état-major itinérant. Quant à EI, l’organisation n’a jamais contrôlé de territoire en Algérie, bien qu’elle ait déclaré y avoir obtenu une "province" en 2014 lorsque l’organisation terroriste Jund al-Khilafah (Soldats du califat) lui a prêté allégeance, faisant scission avec Al-Quaïda (AQMI). À l’époque, le groupe Jund al-Khilafah avait fait les gros titres de la presse étrangère en assassinant un otage français, Hervé Gourdel. Dix ans plus tard, les autorités algériennes qualifient le terrorisme sur le territoire de "résiduel".
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